Le parterre est l’une des composantes de base du jardin d’agrément. Il est présent dans tous les styles de jardins, qu’il soit de buis, de simples ou de fleurs.

Divisés en quatre carrés au Moyen-Âge, délimité par des bordures basses de bois tressés ou de buis et planté de simples, il voit son dessin se complexifier à la Renaissance sous l’influence notamment du roman italien illustré Le Songe de Poliphile qui regorge de motifs variés d’entrelacs. La mode italienne gagne la France comme en témoigne le répertoire de motifs consigné par l’architecte Androuet du Cerceau dans Les Plus Beaux Bâtiments de France. Au XVIe siècle, les parterres sont de grandes esplanades divisées en carrés réguliers par un réseau d’allées perpendiculaires et parallèles. Chaque carré diffère par son dessin géométrique et ses plantations. Au XVIIe siècle, sous l’impulsion d’André Le Nôtre, le parterre s’allonge vers l’infini et ses motifs d’arabesques s’apparentent à ceux de la dentelle. Pour créer un contraste entre les volutes de buis et la toile de fond du parterre, le sol est recouvert de sable ou de briques pilées. La particularité du parterre à la française est que sa composition est faite pour être admirée depuis un point en surplomb, soit depuis une terrasse, soit depuis le premier étage, l’étage noble, comme c’est le cas pour le parterre français des jardins d’Eyrignac. Toutefois, le parterre d’Eyrignac se démarque de la tradition par le choix du gazon privilégiant ainsi le camaïeu de verts au contraste des couleurs et des matières.

En saison estivale, il s’agrémente de fleurs aux tons bleus, jaunes et blancs : rosiers, impatiens, potentilles,…