Le Manoir
d’Artaban
Le Manoir d’Artaban
Le Manoir, datant du XVIIème siècle, prend place au cœur même des jardins, dans une cour fermée au sol de sable jaune, qui rappelle la couleur ocre de sa façade. Deux pavillons, situés aux deux angles opposés, accompagnent la demeure principale.
Cette bâtisse, plus bourgeoise que noble, a été construite à l’emplacement du petit château médiéval incendié pendant l’épisode de la Fronde par les troupes du Grand Condé auquel s’opposait Antoine de Costes de la Calprenède, Conseiller du Roy au Présidial de Sarlat, Premier Consul et défenseur de cette ville, propriétaire du château et de ses terres. Avec la victoire de Louis XIV et Mazarin qui marque la fin de la guerre, un manoir, et non un château, est aussitôt reconstruit. L’architecture de la demeure témoigne d’une époque plus calme et civilisée. Les défenses visibles deviennent inutiles. La bâtisse est tout en longueur, avec de nombreuses fenêtres ouvertes au soleil. L’escalier n’est plus en colimaçon dans la tour (la tour était jusqu’alors symbole de la noblesse) mais en carré et au centre du bâtiment. Les tours sont remplacées par les girouettes, nouvel emblème de la noblesse. Ces girouettes au même titre que l’écusson de la famille (représentant une licorne), seront jetés à bas en contestation par les révolutionnaires en 1789. Le manoir est appelé Manoir d’Artaban en hommage à l’écrivain Gauthier de Costes de la Calprenède, écrivain et cousin d’Antoine, ancêtre des 22 générations qui se sont succédées à Eyrignac jusqu’à nos jours et auteur de la fameuse tirade “fier comme Artaban”.
A l’avant de la demeure, à chaque angle de la cour, deux pavillons. D’une part, le Pigeonnier, symbole par sa taille de la richesse du seigneur, et d’autre part, la Chapelle romane familiale, unique élément qui rappelle le château médiéval primitif, toujours consacrée, qui a vu baptisés tous les membres de la famille. Entre les deux bâtiments, l’une des 7 sources si précieuses du domaine.