L’Eau d’arrosage
L’eau est symbole de vie, sans elle, il n’y a rien.
Pas de plante, pas de forêt, pas de prairie, pas de jardin.
Si, comme à Eyrignac, vous souhaitez un jardin verdoyant, il va vous falloir arroser.
D’où vient cette eau ?
La plus naturelle est l’eau de pluie, pure, gratuite, sans calcaire, une bénédiction du ciel, directement absorbée par les végétaux au niveau du feuillage et des racines. Pas besoin d’outils d’arrosage, il suffit d’H²O sous forme gazeuse (appelé aussi « nuage »…), de basses pressions et de la force de gravité qui l’entrainera inexorablement vers le sol.
Seulement voilà, il ne pleut pas tout le temps et suivant la région du globe cela peut poser quelques problèmes.
Il existe, alors, d’autres moyens mais cette eau il va falloir la trouver, la stocker, la purifier, voire même la désaliniser ! Dès lors, le prix peut vite devenir exorbitant.
On croit qu’il suffit d’ouvrir un robinet et que le miracle s’accomplit, ça n’est pas si simple.
Le mieux est de récupérer l’eau de pluie, grâce aux toits par exemple, dans un réservoir pour la stocker et l’utiliser selon les besoins. Les éventuelles pluies rechargeront votre réserve, ou pas. Ça reste aléatoire et réservé à des quantités assez faibles.
Vous pouvez aussi utiliser un puits, une source, un ruisseau pour des quantités réduites. Un étang, une rivière, un barrage pour de plus grandes surfaces à irriguer.
Pour un forage, on ira chercher le précieux liquide sous nos pieds, dans la nappe phréatique, rivière ou lac souterrains et suivant la profondeur, ce sera plus ou moins coûteux. A compter d’un certain volume, le prélèvement est soumis à déclaration ou à autorisation. La Loi sur l’eau veille !
Puis, pour arroser, il faut récupérer cette eau pour la porter au pied des plantes. Ça peut se faire à l’aide de canaux d’irrigation, de pompes et de tuyauteries ou d’un simple arrosoir.
A Eyrignac, nous récupérons les eaux pluviales grâce à une surface importante de toitures, ainsi que l’eau de nos sept sources et nous bénéficions d’un forage agricole. Rappelons qu’Eyrignac en occitan signifie : « Là où l’eau coule » !
Nous la filtrons, car elle est toujours un peu chargée de limon, d’algues, … pour la distribuer aux arroseurs qui, autrement, risqueraient de se boucher.
L’eau doit être de préférence à température ambiante et utilisée le soir ou tôt le matin pour limiter l’évaporation. Le paillage limitera les déperditions. Le goutte à goutte arrosera mieux tout en réduisant les débits.
Toujours arroser à bon escient, le « trop » d’eau est pire que le « manque », de plus, il « lessive » les sols.
Pour les plantes de terre de bruyère, préférez l’eau de pluie qui est neutre.
C’est un bien inestimable, limité et parfois rare. Il faut en prendre soin.
Il ne faudrait pas que l’humanité s’en rende compte trop tard…
Article publié dans Sud-Ouest le Mag